Mardi 4 octobre 2016

Retraite : la dégradation du pouvoir d’achat

Neuf organisations et associations de retraités ont mener des actions jeudi 29 septembre à travers la France, pour demander une revalorisation des pensions.

L’association des retraités FO de Saint Nazaire et région rappelle que l’Union confédérale des retraités FO, a estimé, « qu’un million de personnes » sont considérées « comme des retraités pauvres ». Nous revendiquons notamment l’arrêt du gel des pensions et le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier, qui prenne en compte l’évolution des salaires. Nous souhaitons la mise en place d’une pension au moins égale au SMIC pour une retraite complète.

Pas de revalorisation depuis avril 2013

Les retraites de base n’ont pas été revalorisées depuis avril 2013. Elles ne devraient pas l’être non plus au 1er octobre prochain, en raison de mécanismes d’évolution désormais indexés sur les prix et non plus sur les salaires.

Quant aux retraites complémentaires, la revalorisation, qui intervient désormais au 1er novembre, n’aura pas lieu. Le MEDEF a en effet obtenu leur gel pendant trois ans lors de la dernière négociation sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire ARRCO (tous les salariés) et AGIRC (cadres).

Mesures fiscales désavantageuses

En plus du gel des pensions, les retraités subissent une cascade de mesures fiscales désavantageuses, dont la suppression de la demi-part fiscale pour les personnes isolées et l’imposition de la majoration familiales de 10% pour ceux qui ont élevé trois enfants.

« Les revenus des personnes âgées décrochent par rapport à ceux des actifs. Si rien n’est fait, les retraités vont encore s’appauvrir dans les prochaines années ».

Un niveau de vie moyen qui décroche par rapport à celui des actifs

La retraite moyenne de base correspond aujourd’hui à 52,1% du revenu moyen d’activité, selon des chiffres du Conseil d’orientation des retraites (COR). En 2060, le taux pourrait ne plus représenter que 35% à 45% du salaire moyen.

Cette évolution s’explique par le cumul de différentes mesures mises en œuvre depuis une vingtaine d’années. Parmi celles-ci figure la revalorisation des pensions en fonction de l’évolution des prix, et non plus en fonction de l’évolution des salaires, mise en place en 1993.

Le mécanisme induit un décrochage de pouvoir d’achat entre la pension moyenne et le salaire moyen, encore plus sensible en période d’inflation basse ou nulle.

Les organisations syndicales de retraités ont calculé que l’écart de niveau de vie entre retraité et actifs atteint 22% au bout de vingt ans.

Nous demandons une indexation de la retraire sur le salaire moyen

 

Les groupes du CAC 40 ont enregistré 40 milliards de bénéfices cette année. On ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas, sur cette masse, prélever de quoi maintenir le niveau des retraites. On a vu le niveau du pouvoir d’achat des retraités augmenter pendant des décennies pour être à peu près calé sur celui des salariés mais maintenant, on dégringole. Est-ce qu’on peut admettre que 16 millions de personnes vont voir petit à petit leur revenu diminuer. Cela nous semble difficile à accepter.


vendredi 5 juin 2015

Lettre @ Secteur Retraites

Régime temporaire de retraite des maîtres des établissements d’enseignement privé

Les enseignants des établissements privés sous contrat sont des agents payés par l’État qui relèvent du régime général pour l’assurance vieillesse. A ce titre, ils ne peuvent bénéficier d’une pension de retraite qu’à partir de l’âge légal prévu à l’article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale (62 ans pour les assurés nés à compter de 1955, entre 60 et 61 ans et 7 mois pour les assurés nés avant 1955). Dans un souci de parité avec les enseignants du public, le régime temporaire de retraite des maîtres des établissements d’enseignement privé (Retrep), créé par le décret n° 80-7 du 2 janvier 1980, leur permet de cesser leurs fonctions aux mêmes conditions d’âge que les enseignants du secteur public. La liquidation et le paiement de cet avantage temporaire de retraite sont assurés par l’Association pour la prévoyance collective (APC). Cet avantage n’est pas cumulable avec la retraite du régime général. Depuis le 1er septembre 2005 (article 31 de la loi n°2004-1370 du 30 décembre 2014 de financement de la sécurité sociale pour 2005), ces personnels sont soumis au régime de la Fonction publique pour les risques maladie, maternité, invalidité, décès, accidents du travail et maladie professionnelle. Un régime de retraite additionnelle obligatoire a par ailleurs été instauré par la loi n°2005-5 du 5 janvier 2005.

Par circulaire du 5 mai 2015, la CNAV rappelle :

Ø  Le dispositif Retrep, les évolutions législatives et réglementaires et leurs conséquences.

Ø  Le rôle des caisses de retraite et la procédure à respecter lors du passage à la retraite des assurés titulaires d’un avantage temporaire de retraite.

Ø  Certaines modalités de calcul dérogatoires à l’évolution de la législation applicable au régime général.

Ø  Les conséquences du transfert des risques maladie et invalidité à compter du 1er septembre 2005.

Elle apporte également des précisions sur l’information qui peut être apportée aux assurés pour permettre à l’APC de déterminer leurs droits à la retraite additionnelle.

 Circulaire CNAV N°2015-29 du 5 mai 2015

Documents joints

Télécharger
lettre secteur retraites 88.pdf
Document Adobe Acrobat 218.6 KB