Jeudi 12 avril 2018

Réforme » des retraites : Attention danger !

 

Par Claire Compain, présidente de l’Union départementale des retraités de Loire-Atlantique

Dans son programme électoral, Emmanuel Macron affirmait : « Nous créerons un système universel de retraites, où un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ». En septembre 2017, Jean-Paul Delevoye, ancien ministre et parlementaire UMP devenu LREM, est nommé haut-commissaire à la « réforme » des retraites. Ses propos dans la presse se veulent rassurants et consensuels. Or, c’est tout le système de solidarité fondé sur les principes de la Sécurité sociale de 1945 qui est aujourd’hui menacé.

Que cache l’affirmation faussement égalitariste de Macron : « 1 euro cotisé, les mêmes droits pour tous », censée se concrétiser à travers la mise en place d’un régime unique et d’un système par points intégral ?

Il convient de rappeler ici quelques fondamentaux :


- L’instauration d’un système unique par point signifie tout d'abord la destruction de tous les régimes existants (fonctionnaires, SNCF, EDF… y compris le régime général et les régimes complémentaires).

- Le calcul de la pension se ferait sur l’’ensemble de la carrière et non plus sur les 25 meilleures années pour les salariés du privé, ni sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires. Cela entraînerait une baisse générale des pensions.


- Le projet de « réforme » des retraites menace différents pans de solidarité, mis en place grâce à la Sécurité sociale de 1945.


Cette dernière avait notamment créé les périodes assimilées à des périodes d’assurance, prises en charge dans le calcul de la retraite. Ainsi, des périodes non cotisées (chômage, maladie, maternité, service militaire...) sont aujourd’hui comprises dans le calcul des trimestres, afin d’éviter une double peine aux salariés concernés. Rien ne nous indique qu’une telle mesure serait conservée dans le projet de « réforme », puisque ces périodes ne sont tout simplement pas cotisées. Il en est de même des majorations enfants.
Que deviennent par ailleurs les filets de garantie que sont le « minimum contributif » dans le privé et le « minimum garantie » dans le public, dont bénéficient aujourd’hui les assurés ayant eu de très faibles salaires au cours de leurs carrières ?


La disparition de tous ces éléments baisserait nécessairement et drastiquement le montant des pensions.
Que deviendrait également la pension de réversion, qui bénéficie aujourd’hui au conjoint d’un assuré décédé ?


- Dans un système par points, les cotisations versées par les actifs sont converties en points de retraite, en divisant le montant des cotisations par le salaire de référence de l’année considérée. Les points obtenus annuellement sont cumulés tout au long de la carrière du cotisant. à la liquidation des droits, le montant de la retraite est déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur de service du point.


Le projet présidentiel permettrait à l’état, en tant que co-financeur, d’imposer ses vues : la fixation des paramètres financiers (valeur d’acquisition et de liquidation du point) serait soumise aux politiques d’austérité budgétaire, en application notamment des engagements européens.

 


- Jean-Paul Delevoye indique qu’un deuxième étage de pension pourrait être mis en place sur le principe de la capitalisation. « Il ne faudra pas s’interdire de travailler sur les moyens de développer aussi une épargne longue », déclare-t-il notamment. Comme par hasard, dans le même temps, la Commission européenne pousse à la création et à l’élargissement de systèmes de fonds individuels de retraite par capitalisation - les Pan European Personal Pension Product (PEPP). Il reviendrait à chaque salarié d’épargner les fonds pour sa retraite, en les jouant à la roulette russe sur les marchés financiers.

La contre-réforme des retraites, initialement prévue pour 2018, a été reportée à 2019. Il nous revient de mettre à profit ce délai pour renforcer nos syndicats et construire la mobilisation permettant de maintenir nos conquêtes sociales.


Jeudi 10 mars 2016

 

À l’appel des organisations locales de retraités FO, CGT et CFTC. 

Plus de 200 salariés retraités se sont mobilisés à St Nazaire le 10 mars place de la Fontaine-République, à l’appel des organisations locales de retraités FO, CGT et CFTC.

 

Dans son intervention pour FO, le président de l’association des retraités Joël Danto, a notamment déclaré : « Ce gouvernement a décidé de prolonger l’état d’urgence, c'est-à-dire la remise en cause des libertés démocratiques fondamentales pour nous empêcher de manifester et de défendre nos revendications. Mais il n’y arrivera pas. La preuve : nous sommes là aujourd’hui pour défendre le pouvoir d’achat des retraités et sur ce terrain il y a effectivement « état d’urgence social ».

Après avoir énuméré les multiples décisions prises par le gouvernement à l’encontre du pouvoir d’achat des retraités (taxe CASA, mesures fiscales …) et les menaces en vue, sur les pensions de réversion notamment, Joël a souligné l’importance de l’unité réalisée par 7 organisations syndicales de retraités – « c'est-à-dire toutes sauf l’UNSA et la CFDT » - autour de revendications communes qu’il a rappelées :

  • Revalorisation significative des pensions et indexation sur les salaires au 1er janvier de chaque année.
  • Rétablissement de la demi-part fiscale pour les personnes seules et exonération fiscale des majorations familiales.
  • Pension au moins égale au SMIC revalorisé pour une carrière complète.
  • Défense des pensions de réversion et suppression de la condition de ressources dans le régime général. 

Il a souligné que la politique d’austérité appliquée aux retraités était la même que celle menée à l’encontre de l’ensemble des salariés, ceci pour satisfaire les injonctions de l’UE destinés à combler les dettes des Etat – ceux-ci ayant volés au secours des banques joueuses perdantes au casino de la spéculation - il a ainsi rappelé les 41 milliards de cadeau du pacte de responsabilité au patronat « pour soi-disant sauver l’emploi ».

 

Il a terminé en appelant les retraités à rejoindre les actifs et les jeunes le 31 mars prochain pour exiger le retrait du projet de loi El Khomri et « son cortège de régressions historiques » et la satisfaction des revendications.

Les photos


Jeudi 8 février 2018

 

Association des Retraités et préretraités Force Ouvrière de Saint-Nazaire et sa région

Le 8 février 2018 notre Assemblée Générale des Retraités FO de Saint-Nazaire et sa région, c’est tenu sous la présidence de Philippe Pihet, secrétaire confédéral en présence de Bruno Cailleteau, secrétaire adjoint de l’UD de Loire-Atlantique et de Claire Compain, présidente de l’UDR de Loire-Atlantique, lors de cette assemblée une motion a été voté à l’unanimité des 60 retraités présents.

Nos revendications restent actuelles et nous exigeons qu’elles soient écoutées, notamment :

  •   L’arrêt du gel des retraites et pensions, et leur revalorisation en fonctions des hausses de salaires ;
  •   Un revenu minimum pour tous au moins égal au seuil de pauvreté, et au Smic pour les carrières complètes ;
  •   La suppression de la hausse de la CSG ;
  •  Le retour au droit à la retraite à 60 ans et à un départ anticipé pour les métiers pénibles ou insalubres ;
  •   Le maintien et l’amélioration des pensions de réversion ;
  •   L’abandon des mesures fiscales prises ces dernières années contre les retraités, et la suppression de la CASA ;
  •   La prise en charge de l’autonomie dans le cadre de la Sécurité Sociale ;
  •  L’accès facilité aux Ehpad et leur gestion selon le principe d’un salarié pour un résident ;
  •   Le rétablissement de la demie part fiscale pour les veuves ou veufs ;
  •   Le rétablissement de l’exonération des majorations de pensions pour les parents ayants eu 3 enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


lundi 1er juin 2015

Paritarisme

Retraites complémentaires : pourquoi la négociation a-t-elle peu avancé ?

Le patronat présentera un nouveau projet aux syndicats avant la prochaine réunion, prévue le 22 juin. En attendant, plusieurs points font blocage.

C’est principalement la volonté du Medef d’instaurer un abattement dégressif sur les pensions complémentaires entre 62 et 67 ans qui a crispé la négociation à l’orée d’un quatrième rendez-vous le 27 mai. En proposant un abattement de 40 % à 62 ans, puis de 30 % à 63 ans, 18 % à 64 ans, 2 % à 65 ans et 1 % à 66 ans, le patronat veut obliger les salariés à ne pas prendre leur retraite avant 65 ans. Une tentative de faire passer ce qu’il n’a pas obtenu de la loi sur les retraites. La date proposée pour l’application de la mesure, le 1er janvier 2017, ne convient pas à Force Ouvrière : « Cela remettrait en cause la prolongation jusqu’au 31 décembre 2018 de l’AGFF, la structure qui finance les retraites complémentaires sans décote jusqu’à 67 ans », explique Philippe Pihet, le négociateur de FO.

La hausse des cotisations, un préalable pour FO

Autre sujet qui fâche : le patronat a refusé jusqu’ici d’entendre parler d’une hausse des cotisations. Un préalable à tout accord pour Force Ouvrière. Le blocage vient en outre d’une « politisation du dossier », estime Philippe Pihet : « Le Medef se sert de la négociation pour obtenir du gouvernement de nouvelles concessions, notamment dans le dossier pénibilité. » La décrispation semble toutefois en bonne voie.


lundi 13 avril 2015

Le guide « Connaître sa retraite » disponible en téléchargement sur notre site 

Ce fascicule, dont les informations proviennent du GIP Union Retraite, n’a pas la prétention de figurer au rang des « guides techniques de la retraite » déjà nombreux sur le marché. Notre ambition est de fournir à tous les syndicats un outil retraite, aussi didactique que possible leur permettant de répondre aux préoccupations quotidiennes des salariés.

C’est pourquoi vous y trouverez, aussi souvent que nécessaire, des exemples pratiques illustrant les principales règles de droit en vigueur.

 Téléchargez le guide retraite de Force Ouvrière 


vendredi 20 février 2015

Liberté de la presse !!!

Joël DANTO président de l’association des retraités de Saint Nazaire et région écrit à la presse locale

A l’attention du Rédacteur en chef.

Madame, Monsieur,

Le 11 janvier 2015 je faisais partie des millions de Français descendus dans la rue pour défendre la liberté de la presse, Aujourd’hui en tant que président de l’association des retraités Force Ouvrière de Saint-Nazaire et sa région,  je m’adresse à vous pour vous demander la liberté d’expression dans votre journal.

 Je constate que nous n’avons jamais le droit de paroles, systématiquement vous occultez tous les articles de presse et photos que nous  vous demandons d’inclure dans votre journal. Serions-nous des parias.

Par contre,  je vois régulièrement des articles déposés par d’autres organisations syndicales que je ne nommerais  pas!  Ce sont sans doute, eux ! De bons serviteurs,  qui prêchent  la bonne parole en évitant d’égratigner le pouvoir en place.

Loin de moi à penser qu’un penchant vers  d’autres organisations syndicales  que la mienne, vous rende aveugle et vous entraîne à omettre de passer nos articles.

Notre dernière demande pour ne citer que celle-ci : Notre assemblée générale du 12 février

Invitation à notre conférence de presse et assemblée générale de l’après-midi : Aucune réponse

Je vous envoie par mail, photos et articles pour parution: pas de réponse et je constate qu’aucun article n’est passé dans votre journal.

Et tout ceci n’est pas nouveau, c’est continuellement une bonne excuse pour éviter nos articles.

J’en conclus donc  que nous n’avons pas le droit à la parole, serions-nous une organisation syndicale qui dérange en ayant le courage de dire toute la vérité aux lecteurs de votre quotidien.

Madame, Monsieur, le Rédacteur en chef,

L’association que je représente défend les intérêts des retraités qui aujourd’hui plus que jamais sont mis à mal avec,  le gel des retraites et pensions, l’instauration de la taxe CASA,  la fiscalisation des majorations familiales, la suppression de la demi-part supplémentaire pour les veuves et veufs, l’augmentation de la CSG 3,8 à 6,6 pour beaucoup de retraités et la liste est beaucoup trop longue pour tous énumérer.

C’est pourquoi je considère que refuser de passer nos articles dans la presse, relève d’un refus de la liberté de parole à l’encontre de notre association de retraités Force Ouvrière de Saint-Nazaire et sa région.

Salutations syndicalistes

                                                                                                 Le Président de L’association

                                                                                                                Joël Danto

 

                                                                       Saint-Nazaire le 20 février2015


jeudi 19 juin 2014

Rapport / Retraites : les premiers pas du suivi de la réforme 2014

Le Conseil d’orientation des retraites a rendu public, le 12 juin, un premier rapport destiné à un comité de suivi chargé de faire des recommandations au gouvernement.

C’est le premier rapport du genre produit par le Conseil d’orientation des retraites (COR) et il a été rendu public le 12 juin. Conformément à la loi de janvier 2014 sur les retraites, l’organisme est désormais chargé de remettre chaque année, avant le 15 juin, un document sur les « évolutions et perspectives des retraites en France » à un comité de suivi de la réforme, également né de la loi de 2014. S’il n’a pas encore été officiellement installé, on sait que ce comité sera chargé d’observer les effets de la réforme et de faire des recommandations au gouvernement, en vue d’éventuelles modifications. « Nous l’avons échappé belle, car l’avant-projet de loi sur les retraites prévoyait de donner le pouvoir à ce comité technique de décider de mesures comme un nouvel allongement de la durée de cotisation », indique Philippe Pihet, Secrétaire confédéral FO chargé des retraites : « FO s’était opposée à cette vision technocratique en rappelant que le pilotage des retraites par répartition devait relever d’un choix politique ».

Cette année, en raison de délais très courts entre la promulgation de la réforme des retraites et la publication de son rapport le 12 juin, le COR n’a pu réaliser tous les chiffrages rendant compte des effets de la réforme. Son président, Raphaël Hadas-Lebel, a annoncé des chiffrages actualisés « d’ici à la fin de l’année ». Dans l’immédiat, le COR, qui examine les questions de pérennité financière du système de retraite et d’équité entre générations, a estimé qu’« aucune génération n’est systématiquement désavantagée par rapport à une autre ».

Une équité connotée

 

Pour Philippe Pihet, « les critères utilisés par le COR pour examiner l’équité sont connotés » : « On introduit, à travers la notion d’équité, une comparaison entre l’effort de contribution pendant la carrière et le retour perçu avec la pension. Or, avec ce type de raisonnement, on glisse vers une logique individualiste qui est celle pratiquée par la capitalisation, autrement dit par les compagnies d’assurances privées. » Concernant l’équité hommes-femmes, le COR remarque notamment que « le niveau de vie moyen de l’ensemble des femmes retraitées est resté inférieur de 5% à 6% à celui des hommes entre 2002 et 2011 ». Et Philippe Pihet explique : « Les inégalités entre hommes et femmes trouvent leur origine dans la discrimination salariale qui existait pendant la période d’activité et il convient de rappeler que des mécanismes visant à corriger ces inégalités sont en place depuis bien longtemps dans les régimes de retraite, comme par exemple les huit trimestres supplémentaires validés pour les femmes ayant eu des enfants. »


jeudi 5 juin 2014

Tous les trimestres de congé maternité désormais pris en compte pour la retraite

Lettre @ Secteur Retraites n°68

 

La prise en compte de tous les trimestres de maternité sans exception pour le calcul de la retraite est désormais une réalité. Le décret mettant en œuvre cette mesure, adoptée dans la loi « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites » de janvier dernier, vient d’être publié au Journal Officiel. Actuellement, un trimestre est validé comme période assimilée au titre du congé maternité, quelle que soit la durée de ce congé. A compter du 1er janvier 2014, un trimestre sera validé pour chaque période de 90 jours de congé maternité. Pour les deux premiers enfants, le congé maternité ne dépasse pas 4 mois, mais les grossesses multiples, ou les grossesses des femmes déjà  mères de deux enfants, donnent lieu à des congés maternité de 6 mois et plus. Or les femmes dans ces situations ne validaient qu’un trimestre au titre de leur congé maternité. Elles en valideront désormais deux (voire trois en cas de triplés), et leur carrière ne connaîtra pas de « trou » du point de vue de la retraite. Cette mesure bénéficie également aux parents adoptants. Jusqu’à présent, les congés d’adoption ne permettaient pas de valider des trimestres de retraite. Désormais, le parent qui interrompt son activité validera un trimestre pour 90 jours de congé d’adoption. Concrètement, le congé maternité ou d’adoption sera validé à raison d’un trimestre pour 90 jours d’indemnités journalières. Dans les deux cas, le premier trimestre restera acquis même si le congé maternité ou d’adoption a duré moins de 90 jours.


« À quel âge vais-je partir à la retraite ? » : semaine d’information du 23 au 27 juin

Il n’y a pas un seul et unique âge de départ. Votre âge de départ est un choix : départ au plus tôt ? Départ lorsque votre retraite sera calculée au taux maximum ? Souhait d’améliorer le montant de votre retraite ? Du 23 au 27 juin, la CNAV vous propose :

- des informations, des actualités ;

- des vidéos pédagogiques pour vous permettre de faire le choix de votre âge de départ ;

- un tchat le mardi 24 juin, à 14h30.

Le 24 juin, à 14 h 30, Pierre Mayeur, directeur de la CNAV et Christine Cambus, directrice Juridique et réglementation nationale, répondent en direct à vos questions sur l’âge de la retraite : quels sont les éléments qui influencent l’âge de votre départ ? Quel est l’intérêt d’une prolongation d’activité ? La réforme de 2014 modifie-t-elle votre âge de départ à la retraite ?

 - Rendez-vous sur cette page pour poser vos questions

 


Les majorations de durée d’assurance pour enfants

 

Trois majorations de quatre trimestres chacune peuvent être attribuées pour chaque enfant au titre de la maternité, de l’éducation ou de l’adoption. Les parents d’enfants nés ou adoptés à compter du 1er janvier 2010, disposent d’un délai de 6 mois à compter du 4e anniversaire de la naissance ou de la date de l’adoption de l’enfant pour choisir le bénéficiaire ou la répartition entre eux de la majoration éducation et/ou adoption. Le même délai est accordé au parent qui souhaite exprimer son désaccord